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Essai Toyota Prius: une expérience bien particulière

Par Lyès Ibalitène

On s’en souvient, nombreux visiteurs du dernier salon de l’automobile d’Alger 2011 avaient eu l’agréable surprise de découvrir la Prius au stand de Toyota. Aux côtés de l’Auris HSD, celle qui incarne le mieux la technologie hybride si chère au constructeur japonais avait alors fait sensation sous escorte d’une initiative inédite qu’avait osé mener jusqu’au bout de la promesse Toyota Algérie.

L’opération visait, bien sûr, la sensibilisation sur l’apport de la technologie hybride au respect de l’environnement. « Notre démarche consiste à faire prendre conscience aux gens, quel que soit leur degré de responsabilité et d’implication. Nos voisins au Maroc ont commencé à utiliser le véhicule hybride. Pourquoi pas nous demain ?», avait alors expliqué le DG de Toyota Hassaïm.
Ce demain risque d’être plus proche qu’on ne le présageait. Et pour cause, voici quelques jours, le même DG est revenu sur le sujet pour annoncer la commercialisation de la Prius en Algérie pour la fin du premier semestre 2012. Entre temps, le modèle exposé aux palais des expositions de la Safex est resté en Algérie pour faire campagne à l’hybride. Nous l’avons découvert de plus près à travers un essai aux sensations inédites.
Inédites étaient nos sensations parce que, même si nous avons eu l’occasion de rencontrer l’hybride, ou le tout électrique, à l’occasion d’essais internationaux, nos expériences ne pouvaient durer que quelques dizaines de minutes au maximum, alors qu’avec cela Légende vivante Prius, nous avons eu droit à un long week-end avec la particularité d’un test à Alger, dans un environnement où le dépaysement est « naturel ».

Silence… électrique

Clés bien gardée au chaud dans la poche, nous allumons le contact en appuyant sur le bouton Start. Aucun chant de cylindres ! C’est l’affichage sur le tableau au centre de la planche de bord qui vous indique que le moteur est bel et bien allumé. En mode électrique, bien sûr.

Le levier de vitesses de la très douce boîte automatique mis en position D, la voiture démarre et quitte le siège de Toyota Algérie en empruntant une descente de quelques dizaines de mètres. Le silence est toujours maître à bord. Pourtant, la Prius roule, mais en seul mode L’entame d’une montée nous impose de mettre du poids sur l’accélérateur, et là, le bruit du moteur thermique se manifeste. Autoroute oblige, nous rajoutons à la vitesse, et notre Prius fait appel aux deux moteurs qui fonctionnent ensemble. L’agrément de conduite est assurée et les performances dynamiques garanties avec les 136 ch développés, notamment à bas régime grâce au couple de 200 Nm du moteur électrique disponible instantanément. Un calcul qui n’additionne pas, faut-il le mentionner, les puissances séparées des deux blocs, le thermique étant un 1.8 de 98 ch, alors que l’électrique développe 81 ch. Autrement dit, la puissance maximale de 136 ch ne correspond pas à la somme des blocs (98 + 81) mais au total que chacun des deux moteurs peut émettre simultanément.

Pour rester avec les calculs, comptez seulement 89 gr de CO2 dégagés par km lorsque les deux moteurs fonctionnent ensemble, alors qu’en seul mode électrique, de 0 à 50 km h, l’icône de la génération écolo n’émet, évidemment, aucun gramme de CO2. Et le bloc essence se repose à l’occasion. Vérification plusieurs fois répétées en conduite urbaine lorsqu’il a fallu s’arrêter dans les interminables bouchons où face au code de la route de piétons qui traversent là où ils jugent utile de le faire. Voiture à l’arrêt, les deux moteurs se coupent sous l’effet d’une divine innovation nommée Stop&Start qui vous permet d’économiser sur vos dépenses en carburant tout en épargnant à l’environnement les gaz d’échappement. Mais les économies se font aussi même lorsque vous roulez en ville avec la combinaison électrique-thermique.

Pour redémarrer, il suffit d’appuyer sur la pédale d’accélérateur et, comme au sortir de chez Toyota, c’est le moteur électrique qui se manifeste en premier et dure à travers une vitesse réduite qui vous donne l’agréable impression que vous être en train de vous amuser avec votre véhicule. Sans risque jouer au chauffard, ni celui de déjouer le code de la route.

A noter qu’en situation de décélération, le moteur essence est automatiquement coupé et l’énergie s’accumule en générateur pour recharger la batterie. Sur le toit de votre Prius, vous pouvez aussi compter sur les vertus du photovoltaïques pour faire fonctionner votre système de climatisation.

Avec la Prius, nous achevons nos essais 2011. On vous souhaite une année 2012 bien VERTE.