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Dacia, le pari réussi du groupe Renault

Roumanie – Lyès Ibalitène

En cette année 2014, Renault fête les 15 ans de son acquisition de Dacia et les 10 ans de la sortie de Logan.  Et si le groupe français a décidé de mettre en évidence ce double anniversaire, c’est parce les chiffres à l’actif de sa filiale roumaine ont la valeur d’une success story racontée en une longue liste de chiffres qui font du projet Renault-Dacia est l’un des plus réussis et des plus rentables de l’histoire automobile. A l’initiative de Renault Algérie, nous sommes partis en Roumanie à la rencontre de cette marque dont les responsables racontent la réussite avec une touche de fierté amplement méritée.

Depuis le lancement de la Logan en 2004, Dacia a vendu plus de 2,7 millions de véhicules en Europe et dans le bassin méditerranéen. Un total atteint au rythme d’une progression annuelle régulière, voire une ascension fulgurante soutenue  qui a vu la marque roumaine passer de 22 833 unités écoulées  en 2004 à 29 520  unités en 2013 dont près de 430 000 unités en Europe et dans le bassin méditerranéen (en hausse de 19% par rapport à 2012). Pour le seul premier trimestre 2014, comptez plus de 122 000 Dacia vendus.

A l’origine de ce succès commercial rapide, le concept low-cost -comprendre véhicule accessible à tous- qui allait prendre forme dans la Logan en 2004 avant d’habiller d’autres  modèles venus rapidement élargir et étoffer la gamme Dacia, considérée aujourd’hui comme étant la plus jeune du marché européen.

Avec notamment un centre de design, un centre d’ingénierie dédié, une usine mécanique, une usine de carrosserie-montage, un centre de pièces de rechange et un centre logistique, Dacia a bénéficié en Roumanie d’une implantation solide au service de 43 pays de commercialisation. Le passage sous la coupe Renault s’est donc vite avéré fructueux. A plus d’un titre !

L’icône Logan

Véritable icône de la marque roumaine, la Logan a sans doute une belle innovation de Renault. « Un projet qui est devenu un programme et, surtout, un pilier de la stratégie de Renault et de l’Alliance », comme l’affirme Carlos Ghosn, Président-Directeur général du groupe Renault. Un pilier qui assume admirablement son statut puisque, à peine lancée, la berline à coffre allait révolutionner le marché de l’automobile sous escorte d’un rapport qualités-prestations-prix inédites et au-dessus de toute concurrence.

Conçue pour être destinée aux seuls marchés de pays émergents et ceux de l’Europe de l’ouest, la Logan n’allait pas tardé, dès son lancement dans son fief roumain, à donner de nouvelles idées aux hauts responsables de Renault. Constatant les prémices d’un succès planétaire annoncé, cers derniers n’hésiteront à lancer, dès 2005, la Logan en Europe occidentale dont la France et l’Allemagne où Dacia cartonne aujourd’hui avec des volumes constamment en hausse. En 2013, six nouveaux pays européens ont entamé la commercialisation de la marque roumaine, en l’occurrence le Royaume-Uni, l’Irlande, la Norvège, le Danemark, Chypre et Malte.

Aujourd’hui, la Logan compte plusieurs sœurs et frères dans la gamme que sont Loagn MCV, Logan pick-up, Sandero, Sandero Stepway, Duster, Lodgy, Dokker et Dokker Van. Une belle et fraîche gamme que Renault compte porter vers de nouvelles conquêtes et nouveaux sommets commerciaux. En attendant, Dacia est une fierté pour la Roumanie où elle est le premier employeur, avec un PNB de 3,5%. Elle est aussi le premier exportateur du pays. Et pour conclure cette floraison de chiffres parmi tant d’autres au palmarès de la marque roumaine, il ne serait sans doute pas de trop de rappeler que le Dacia Duster a été le modèle le plu vendu du groupe Renault en 2013 avec un total de 377 000 exemplaires.

Modernisation et nouvelles installations

Mais pour que Dacia prenne son envol sous la houlette de Renault, le groupe français s’est vite attelé à investir des sommes colossales dans son projet dédié à une modernisation d’envergure de la marque roumaine. En 15 années, ce sont plus de 2 milliards d’euros qui ont été injectés dans le projet dont 489 millions d’euros durant les 5 premières années qui avaient vu les parts de Renault passer de 51% en 1999 à 8, 4% en 2000, 92,72% en 2001 et à  97.93% puis 99.3% en 2003.

A la faveur des investissements réalisés par Renault, Dacia est devenue une marque qui peut compter sur des structures modernes faisant que la marque roumaine a rompu radicalement avec l’image qui était sienne avant 1999, c’est-à-dire qui produisait des modèles sous licence Renault pour la seule consommation locale.

Avec l’acquisition d’un centre de design, un centre d’ingénierie dédié, une usine mécanique, une usine de carrosserie-montage, un centre de pièces de rechange et un centre logistique, Dacia a bénéficié en Roumanie d’une implantation solide au service de 43 pays de commercialisation. Notre visite dans quelques unes de ces installations nous aura permis de comprendre mieux la fierté qui donnait le ton aux déclarations des responsables de la marque rencontrés en Roumanie.

Notre visite aux infrastructures de Dacia commence par le Renault Design Central Europe basé à Bucarest. Créé en 2007, il jouit d’un emplacement stratégique au sein de la région Euromed-Afrique. Considéré comme un maillon du réseau design du Groupe, il est partie intégrante du réseau international de centres « satellites » de design de Renault qui comprend les centres de São Paulo (Brésil), Kiheung (Corée du Sud), Chennai et Mumbai (Inde).  Le Technocentre de Renault en France est quant à lui au cœur de l’activité design du constructeur.

Le Renault Design Central Europe  accueille 27 créatifs de 8 nationalités différentes. Leur mission consiste à imaginer et dessiner le futur des véhicules Dacia et de la gamme Entry, tout en contribuant aux différents projets design du Groupe. Ils doivent également améliorer sans cesse la qualité perçue. C’est dans ce centre qu’a été dessiné le nouveau Duster.

Notre visite se poursuit par le Renault Technologie Roumanie, un centre d’ingénierie dédié qui se veut être une référence pour la gamme Entry ( appellation  de la gamme Low-cost chez Renault) du Group. Créé en 2006, le RTR travaille sur les projets de développement de la gamme Entry, en relation avec les autres centres d’ingénierie de Renault en France et dans le monde. C’est un centre d’ingénierie régionale de Renault, réparti sur plusieurs sites.

Après le Renault Technologie Roumanie, nous prenons la route vers le centre d’essais à Titu, situé à mi-distance entre les bureaux d’études de Bucarest et les usines de Mioveni. (Pitesti). Inauguré en 2010, ce centre s’appuie sur le savoir-faire des équipes d’ingénierie basée en France. Les centres d’essais de Lardy et Aubevoye, en France, sont en effet au cœur du métier, avec plus de 2 000 collaborateurs.

 

Le centre d’essais de Titu est spécialisé dans les essais de véhicules et d’organes mécaniques à différentes phases des projets de la gamme Entry. L’ensemble des prestations des véhicules sont vérifiées dans des conditions de roulage rencontrées par les clients partout dans le monde.

450 collaborateurs travaillent dans ce centre érigé sur un site de 350 hectares et qui compte des dizaines de bancs d’essais dans 42 300 m2 de bâtiments et 32 km de pistes. Ici, les véhicules subissent tous les tests : endurance, grand froid, pluie, ensoleillement…

10 types de pistes différentes servent également à tester les  différentes prestations des véhicules : adhérence, vitesse, sécurité, comportement, essais acoustiques…

Et puis vient l’usine de carrosserie-montage,  située à Pitesti, au sein de la base industrielle de Mioveni. 350 000 Véhicules sortent annuellement des chaînes de cette usine qui regroupe les activités d’emboutissage, tôlerie, peinture et montage et compte 8 000 salariés. C’est une usine qui a été totalement modernisée et s’inscrit dans le Système de Production Renault (SPR). Elle est certifiée ISO14001 (certification qualité environnementale) et ISO 9001 (certification management de la qualité).

En 2013, l’usine de Pitesti livrait son 500 000 ème Duster alors qu’en mai dernier, elle a fêté son 5 000 000ème véhicule produit depuis 1968.